NAPLES

Le quartier Spagnoli – Naples

Naples, une ville fascinante aux multiples facettes dans laquelle je déambule entre le ballet incessant des vespas qui se faufilent dans les rues étroites du quartier Spagnoli, un des quartiers les plus pittoresques et populaires de la ville : façades décrépies sur lesquelles pend le linge d’un immeuble à l’autre, gamins qui jouent au foot dans la rue, petits commerces typiques, églises et chapelles défraîchies, murs tagués, rues pavées jonchées de papiers sur lesquelles déboulent en sens interdit 2 gamins sans casque sur un scooter : bienvenu à Napoli ! Je parcours en long en large et en travers ce quartier théâtral où bat le coeur de Naples. Le spectacle est dans la rue : avec ferveur des Napolitains suivent la rencontre Roma/Napoli, sur une télé extérieure, à quelques pas, on dépose des provisions dans un seau relié à une corde tirée depuis le 4ème étage au dessous duquel jouent des gamines à califourchon sur une Vespa. Des fenêtres ouvertes m’offrent la vision de l’intérieur d’un petit appartement avec photo grand format de la Mamma accrochée au dessus de la télé, croix du Christ et objets hétéroclites meublent le petit appartement. Ambiance parrains Napolitains sous un porche d’une ruelle sombre : 3 grands pères entourés de bondieuseries, dont le pull de l’un d’eux est assorti à la couleur de la table, se disputent la partie, ils acceptent de poser leurs cartes le temps d’une photo, clic-clac c’est dans la boîte ! Pendant ce temps, la nuit tombe sur le calvaire fleuri indifférent aux scooters qui se croisent pour ramener à la maison les pizzas encore chaudes des restaurants dont les fours à bois tournent à plein régime.

Le Mercato – Naples

Coincé entre le port et la gare centrale Garibaldi, du côte de la Porta Nolana, le Mercato est un des marchés les plus vivants de la ville, réputé pour son poisson frais, coquillages et crustacés, épiceries, primeurs, petits vendeurs à la sauvette mais aussi piquepockets et larcins en tout genre ! Du moins c’est ce que m’a dit un couple de vieux Napolitains tiré à quatre épingles ainsi que des badauds : attention à votre appareil photo et à vos poches ! C’est vrai que l’endroit peut sembler peu engageant, surtout les petites rues glauques aux abords du marché, prostitution, trafiques…il règne comme un parfum de ville portuaire Sud Américaine mais, rien que pour l’ambiance, la visite valait le détour !

Naples – Le château de Castell dell Ovo, la vieille ville

Temps maussade ce jour là, j’ai marché le long de la mer. Le Vésuve en filigrane sous une petite pluie fine donnait l’impression d’un décor de cinéma.  La via Partenope, boulevard entièrement piétonnier, avec ses hôtels et ses restaurants donnent un côté balnéaire un peu désuet à la ville. La presqu’île qui lui fait face, avec son moyenâgeux Castel dell Ovo est un petit havre de paix, loin du tumulte de la ville, le coin où de jeunes amoureux se bécotent du haut des remparts. Je coupe ensuite par le quartier Chiaia, nettement plus chic que les précédents, avec sa Piazza dei Martiri. On dirait que toutes les grandes marques de luxe se sont donné rendez vous là : Vuitton, Cartier et autres boutiques de luxe…quelle transition ! Aucun intérêt particulier, il y a les mêmes partout dans le monde ! Je rejoins donc la Via Toledo, cette grande avenue qui coupe la ville du Nord au Sud où se concentrent les principaux centres d’intérêts de la vieille ville avec ses multiples églises monumentales, édifices grandioses, places, lieux touristiques, café, restos, étudiants. Je me perds un peu dans le tumulte, bois une bière à une terrasse et observe la foule bigarrée : jeunes stylés, flics cheveux longs, mal rasés et lunettes miroirs sur le nez, un scooter, monté par 3 personnes, sans casque, passe devant eux : rien à signaler ! Musiciens de rue, vendeurs de bouquins, de chaussettes…peu de mendiants pour une grande ville comme Naples, petits boulots, petits business plus ou moins légaux, c’est la débrouille.

Le château de de San Elmo – Naples

Je continue vers le Nord et la place de Montesento, un lieu haut en couleur, départ du funiculaire pour le Castel San Elmo. Avant d’entamer la montée, je commande un plat de Macaroni sauce tomate, trop dur ensuite pour me taper les marches qui montent au château !  J’y vais par les rails et redescendrai à pied. De là haut, la vue est spectaculaire, 360° sur la ville, la baie et le Vésuve, cette épée de Damoclès qui domine la ville et la menace comme un géant prêt à poser son pied sur la fourmilière en contrebas. Je fais le tour des remparts, assiste au coucher du soleil qui laisse place, au dessus de la ville qui scintille, à une pleine lune montrant ses formes arrondies derrière les nuages…

Dernière soirée, je prends le pouls de la ville en me rendant via Toledo, une véritable marée humaine envahit la grande avenue, cafés, restos, glaciers…Une manif, un match de foot qui s’achève ? Non, juste un samedi soir comme les autres où les Napolitains aiment se retrouver en famille ou entre amis pour prendre l’air, flâner dans les rues du centre ville, manger un morceau ou boire un verre.

Texte et photos Valéry Trillaud//www.niceartphoto.fr Tous droits réservés

 

 

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