Comment définir une photographie d’art en tant qu’oeuvre ?
Tout est affaire de goût et d’interprétation me direz vous ! C’est en partie vrai : mille photographies d’un même coquelicot représenteront toujours un coquelicot. Selon le photographe qui aura le privilège de prendre cette jolie petite fleur champêtre, la représentera-t-il de la même façon, avec la même créativité, avec le même sens esthétique grâce à un cadrage, une lumière, une sensibilité qui la rendra plus ou moins attractive et unique ?
Selon Emile Zola : « la définition d’une oeuvre d’art ne saurait être autre que celle-ci : une oeuvre d’art est un coin de la création vue à travers un tempérament. » Comment ne pas adhérer à cette citation tant l’empreinte photographique de ces grands artistes est identifiable ? Pour n’en citer que quelques uns : Robert Doisneau, Henri Cartier Bresson ou bien encore Sébastião Salgado ; lesquels, avec leur talent, leur style, leur sensibilité, leur émotion propre à chacun, ont sublimé des instants, des moments, ont réussi à figer une lumière, une ambiance qui rendent uniques et singulières chacune de leurs photographies.
Fiscalité de la photographie d’art
C’est surtout fiscalement qu’une photographie devient une oeuvre d’art au sens de l’Art 98A annexe 3 du CGI : sont considérées comme oeuvres d’art, les photographies prises par l’artiste dont le tirage, sous son contrôle, ne peut excéder 30 exemplaires tous supports et tous formats confondus, signés de sa main et numérotés de 1 à 30.
- En clair, pour qu’une photographie soit assimilée à une oeuvre d’art, celle-ci ne peut être réalisée que par son auteur. Utiliser l’oeuvre d’un artiste, en tirer profit et la vendre avec un autre nom que celui de son auteur est un délit de contrefaçon et une usurpation d’identité.
- « Photographies tirées sous son contrôle » suppose que le photographe conserve la maîtrise de l’acte de reproduire son oeuvre. Cela semble évident si le photographe réalise le tirage dans sa chambre noire ou directement auprès d’un laboratoire spécialisé mais beaucoup moins clair lorsqu’il délègue, par l’intermédiaire d’un site spécialisé dans la vente de photographies d’art en ligne , le soin de tirer sa propre photographie dont il n’aura, au bout du compte, aucun contrôle puisque cette dernière ne passera plus entre ses mains.
- « L’oeuvre signée ». Elle est facile à réaliser au dos ou sur la marge d’un tirage papier, plus compliqué sur des supports plexi, Dibond ou autres. Pour ma part, j’insère discrètement signature et numérotation sur la photographie elle même. La facture reprend le descriptif de la photo, sa numérotation, le nom de l’acquéreur et le tout est conservé dans un registre où figurent, sur une page de 1 à 30 lignes avec vignette de la photo concernée le nom, l’adresse, le support, la date et montant de la vente. Bien qu’optionnel, je délivre aussi un certificat d’authenticité.
- « 30 exemplaires tous formats et tous supports confondus » signifie que l’oeuvre photographique pourra être reproduite sur n’importe quels supports : papier, bois, alu, plexi, papier… sur des formats divers et variés à la condition de ne pas dépasser 30 exemplaires.
Les avantages d’acheter une photographie d’art
Ils sont multiples :
- Tout d’abord un taux de TVA réduit à 5.5%
- Des déductions fiscales avantageuses pour les entreprises (Art 238bis du CGI) comme pour les particuliers sous certaines conditions quand même !
- Le privilège de posséder une oeuvre unique
- Un investissement sous forme de placement qui peut s’avérer être excellent selon la côte de l’artiste